Solene, employée administrative, mère célibataire de 3 enfants, combattante de violences conjugales
Je survis, je suis une combattante de chaque jour.
Je suis contre le terme de « victime », moi je suis une combattante.
Quand on me menace de mort, je me dis que ça ne va pas, que ce n’est pas acceptable.
Je me suis dit “plus jamais ça”. J’ai ouvert la boîte de Pandore donc il a fallu que je travaille sur moi. Avant les autres, c’est d’abord soi-même qu’il faut combattre.
J’ai connu la violence depuis toute petite et j’ai eu des traumatismes dès le plus jeune âge. C’est un vrai combat pour se reconstruire.
La résilience, pour moi, c’est qu’il y a des actes qui se sont passés, je les ai pris de plein fouet parfois quand j’étais à fleur de peau et avec le recul je me suis dit que malgré ce qu’il m’arrivait, j’ai eu de la chance d’être entourée de mes avocats, de psys, de médecins. Ça m’a aidée à traverser le choc étape par étape.
Le choc m’a appris la patience, à profiter des petits instants de la vie où je suis là, entourée des bonnes personnes, pour moi et mes trois enfants.
Les affiches qui parlaient de féminicide étaient choquantes pendant le confinement. Elles dénonçaient mais ne proposaient pas d’aide pour les femmes dans ces situations-là. C’était juste très violent à voir.
Beaucoup de partenaires sociaux préféraient m’acculer que de me propulser vers une dynamique plus saine. C’était aussi violent