Gérard M, Pisteur, première rencontre avec le loup, Parc National du Mercantour
Un loup, c’est pas possible ! Ça te provoque un choc émotionnel, ça te marque la tête !
C’est une chose de voir les crottes, le sang… On est dans la fantasmagorie. Là, c’est le réel qui surgit devant toi !
Et son regard, quel regard !.. Oblique, c’est un regard de prédateur, il te fixe de face, il te fouille, il prend le temps… On ressent un abîme, on a plus grand chose en commun.
Je suis là, je suis revenu, on fait comment maintenant ?
Il te questionne – “cette nature tu l’as bousillée, comment fait-on maintenant ? »
Il est là, ça change la donne, on descend de notre piédestal, ça nous oblige à voir les choses autrement.
ça nous oblige à reconsidérer notre rapport au vivant, il est une sorte de miroir de ce que nous sommes devenus.