François T, Sous-direction anti-terroriste, quelques minutes après l’attentat de Nice

C’est un mélange immédiat d’une double sidération : sidération d’effroi, et sidération du fait de ce que ça déclenche en toi, que tu appréhendes ça comme un cas professionnel.
Je décompose la procédure : 4 km de scène de crime, des dizaines de milliers de témoins, 40 nationalités, 25 langues…
Je suis sidéré par ma réaction, ça me questionne :  c’est pas anodin de constater que tu es un professionnel, dont les réflexes sont d’abord professionnels avant d’être quelque chose d’autre, avant même ton identité profonde.